Le 19 juin 1920, l’UNES est fondée à Zurich sous le nom Féderation suisse des étudiants la par les associations estudiantines de l’EPFZ, de la Haute école de commerce de St-Gall, des universités de Neuchâtel et de Zurich ainsi que la Federazione Gioliardica Ticinese, l’association des étudiant·e·s italophones. L’association des étudiants de l’Université de Bâle et présente au congrès fondateur mais n’adhère à l’UNES qu’en 1923. Le président fondateur est Hermann Fietz, la vice-présidence est assurée par Marguerite Roséda et Achille Fumagalli. | |
L’UNES participe la première fois en 1921 au Congrès annuel de la Confédération internationale des étudiants (CIE). Juste après, l’Union est admise comme membre de la CIE. Fondée en 1919 par l’Union nationale des étudiants de France, la CIE n’acceptait au début que des associations estudiantines des États des Forces de l’Entente, puis, à partir de 1921, également des associations des États neutres. |
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Le sanatorium pour les universitaires atteint·e·s de tuberculose ouvre ses portes le 1er octobre 1922 à Leysin (VD). Il est dirigé par une fondation. Le sanatorium lui-même est en service jusqu’en 1961, puis ferme ses portes lorsque plus que trois personnes y sont soignées. Mais la fondation continue d’exister après cela : à partir de 1961, elle gère ses actifs et consacre le bénéfice au soutien d’universitaires atteint·e·s de tuberculose. L’UNES, membre fondatrice, est représentée dans le Conseil de la Fondation jusqu’à sa dissolution en 2018. |
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L’UNES entreprend son premier voyage d’études, en France. En plus de rencontres avec les représentant·e·s de l’Association générale des Etudiants de Paris et la visite des attractions touristiques de la capitale française, les étudiant·e·s suisses visitent également les régions dévastées par la guerre dans l’est de la France. Les années qui suivent voient d’autres voyages dans divers pays. Ces voyages sont bientôt annoncés comme une offre touristique – des vacances bon marché pour les étudiant·e·s suisses. Souvenirs de sections : Helene Siegfried devient vice-présidente de l’Association des étudiant·e·s de l’Université de Zurich (SUZ). La SUZ joue ainsi un rôle de pionnière, puisqu’il faut attendre 1940 pour que la première femme* soit élue au comité exécutif de l’association des étudiant·e·s de l’Université de Berne, et 1964 pour l’association des étudiant·e·s de l’Université de Saint-Gall. |
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L’UNES essaie de promouvoir le cinéma scientifique universitaire, ce qui s’avère difficile. |
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L’association des étudiant·e·s de l’Université de Berne (SUB) est fondée et devient tout de suite membre de l’UNES. L’association à adhésion obligatoire remplace le Verband der Bernischen Studentenschaft, une association du droit privé qui ne représentait qu’une partie des étudiant·e·s bernois·e·s. Depuis, la SUB a toujours été membre de l’UNES. Toujours en 1925, L’AGE Genève, fondée l’année précédente, rejoint l’UNES. C’est la deuxième organisation estudiantine romande de l’UNES. | |
L’association estudiantine fribourgeoise Academia rejoint l’UNES. L’association estudiantine catholique-conservatrice surmonte ainsi ses préoccupations initiales, que l’UNES serait dominée par des protestant·e·s libéraux·ales-radicaux·ales et aurait des tendances socialistes. | |
L’UNES, en collaboration avec l’Office Central Universitaire Suisse et l’Association Nationale des Universitaire Suisses, publie en été 1927 le premier numéro de la Revue Universitaire Suisse. La revue est publiée jusqu’en 1970. |
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L’UNES crée son propre office des sports. Déjà au début des années 1920, l’UNES a exprimé son soutien pour l’éducation physique et sportive des étudiant·e·s. Souvenirs de sections : Le VSETH, l’association des étudiant·e·s de l’EPFZ, célèbre son cinquantième anniversaire. Fondé en 1878, le VSETH (initialement Association des polytechniciens) est nettement plus ancien que les associations générales d’étudiant·e·s des universités. |
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En été 1929, l’UNES organise des colonies de travail pour la cinquème fois. Dans ces colonies, créées en 1925, des étudiants – et en 1931, pour la première fois, des étudiantes – volontaires apportent leur aide à des régions de montagne suisses. En 1928, l’UNES a créé l’Office des colonies de travail, qui perdurera jusqu’au milieu des années 50. |
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L’UNES organise les IIe Jeux Universitaires Internationaux d’hiver, qui ont lieu du 4 au 12 janvier 1930 à Saint-Moritz. 300 athlètes (exclusivement masculins) de 14 nations participent à la compétition. En 1935, l’UNES organisera à nouveau les Jeux à Saint-Moritz. |
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L’association faîtière des sociétés d’étudiants lausannoises, turnus universitaire, se transforme, au début de l’année 1931, en association générale des étudiants et rejoint l’UNES. L’UNES représente ainsi les étudiant·e·s de toutes les universités suisses. Souvenirs de sections : Vers 1930, beaucoup d’étudiant·e·s avaient des sympathies d’extrême droite. Le plus grand parti fasciste en Suisse, le Front National, a été fondé par des étudiants fonctionnaires zurichois. En bas, une photo du journal de l’Association des étudiant·e·s de l’Université de Zurich de 1931, qui était à l’époque un journal frontiste. |
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Dans l’entre-deux-guerres, l’UNES délivre les cartes CIE, les cartes étudiantes internationales. Avec celles-ci, les étudiant·e·s de tous les pays membres de la CIE peuvent profiter des mêmes réductions que les étudiant·e·s locaux·ales. | |
Dès le milieu des années 1920, les associations estudiantines suisses effectuent de nombreuses collectes de fonds au profit d’une Maison suisse à la Cité universitaire de Paris. En 1933, le Pavillon Suisse est enfin ouvert par l’architecte Le Corbusier. Aujourd’hui, l’UNES siège toujours dans le comité de sélection qui examine les candidatures pour une chambre dans le Pavillon Suisse. | |
L’UNES condamne l’assassinat de Fritz Beck, fondateur de la Maison des étudiants de Munich et figure de proue de l’aide aux étudiant·e·s allemands, lors de la Nuit des Longs Couteaux. L’UNES ne nomme pas explicitement les auteurs de ces crimes, mais exprime plutôt ses condoléances au « Reichsführer de l’association estudiantine allemande ». Toujours en réaction à ce meurtre, l’UNES décide d’interdire aux étudiant·e·s allemand·e·s de participer aux colonies de travail – une décision contre laquelle la l’Association des étudiant·e·s de l’Université de Zurich proteste en vain. | |
La Grande Dépression fait rôder la peur du « chômage académique ». Les « revendications de la jeunesse étudiante », qui ont aussi été discutées lors des réunions de l’office d’entr’aide universitaire de l’UNES, procurent une impression déconcertante d’un point de vue actuel : d’un côté, une « réduction stricte du nombre de lycéens admis aux universités », de l’autre côté, des « mesures contre le revenu double, meilleure protection des diplômes universitaires, réduction de l’âge de la retraite dans le service public ». Souvenirs de sections : Le futur Conseiller fédéral Hans-Peter Tschudi est président de l’association des étudiant·e·s de l’Université de Bâle. L’élection d’un président socialiste montre la résistance croissante (pas seulement à Bâle) contre les tendances d’extrême droite dans les associations estudiantines. |
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En décembre 1936 se tient la 17ème Assemblée générale de l’UNES à Berne. Le Conseiller fédéral Motta assiste en personne au banquet du dimanche. Le ministre des affaires étrangères, en place depuis de nombreuses années, est président honoraire de l’UNES depuis le milieu des années 20. |
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En 1936, 1937 et 1938, plusieurs associations d’étudiant·e·s participent et contribuent à des « Semaines universitaires pour la défense spirituelle » ou « pour la défense nationale ». L’UNES est membre de l’Action Suisse pour la défense nationale. |
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Un avis affiché à l’Université de Berlin (Allemagne) provoque une vague d’indignation dans les organisations étudiantes suisses. Cette affiche annonce que les étudiant·e·s allemand·e·s « opérationnel·le·s » (c’est-à-dire politiquement fiables) peuvent obtenir un soutien financier de l’État allemand pour des études en Suisse. Sur les instructions de l’Assemblée générale, le Bureau de l’UNES intervient auprès du département politique fédéral. Ce dernier, cependant, minimise le problème. | |
L’UNES participe à l’exposition nationale à Zurich. Elle conçoit un mur dans le pavillon universitaire, qui représente le « monde de l’étudiant », et organise une Journée de l’étudiant suisse. | |
Dans une grande action d’entraide au printemps 1940, l’UNES récolte des dons au profit des étudiant·e·s d’Europe victimes de la guerre. Une autre action d’aide est destinée aux étudiant·e·s norvégien·ne·s, luxembourgeois·e·s et néerlandais·e·s de Zurich qui se retrouvent dans le besoin. D’autres activités de collecte de fonds suivent pendant la Seconde Guerre mondiale ; en 1942, l’UNES crée l’Action pour les étudiants victimes de la guerre. Souvenirs de sections : Lors d’une votation populaire, l’association des étudiant·e·s bâloise se prononce en faveur du pré enseignement militaire obligatoire – la recommandation provoque des discussions sur la neutralité politique. Dans le même temps, 90% des étudiant·e·s zurichoi·e·s votent en faveur d’un entraînement physique obligatoire pour les étudiant·e·s. |
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L’UNES quitte la Confédération internationale des étudiants (CIE), qui n’existe plus de facto. En lieu et place, l’UNES essaie d’établir des relations bilatérales – une délégation se rend ainsi en Finlande et en Suède. L’UNES cherche également à entrer en contact avec les organisations d’étudiant·e·s fascistes d’Allemagne et d’Italie. | |
Dans ses déclarations publiques, l’UNES défend l’État et la société suisses. Ainsi, l’Assembée générale de l’UNES s’est déjà distanciée d’un « manifeste anticommuniste » de la Fédération des étudiants nationalistes suisses en décembre 1942. Celle-ci appelait au nom d’une « grande partie des étudiants suisses » un alignement encore plus grand de la Suisse avec les puissances de l’Axe. En octobre 1942, l’Assemblée générale de l’UNES exprime son soutien à la presse suisse « à l’heure où elle est l’objet des graves attaques ». Souvenirs de sections : À Berne, à la Gesellschaftstrasse 2, une résidence pour étudiant·e·s avec une cantine, une salle de lecture, tout comme des salles d’étude et de réunion pour la SUB est ouverte. Une demande de longue date des étudiant·e·s, typique de la période de l’entre-deux-guerres, est ainsi satisfaite. |
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L’UNES, ainsi que beaucoup de ses membres, se solidarise avec les membres de l’Université d’Oslo persécuté·e·s par les nazis. | |
Les étudiant·e·s sont convoqué·e·s à un service à la ferme obligatoire pour aider lors de la moisson. L’UNES est critique. Une polémique médiatique prend place entre l’office fédéral responsable et l’UNES. | |
Le Conseil fédéral rejette la revendication de l’UNES pour une indémnisation pour les étudiants effectuant leur service militaire. Les associations estudiantine protestent dans tout le pays, considérant que l’engagement estudiantin dans le service actif n’est pas suffisamment apprécié. | |
Dans la période d’après-guerre, les contacts internationaux restent de première importance : en collaboration avec des associations d’étudiant·e·s étrangères, l’UNES organise des échanges d’étudiant·e·s à très grande échelle entre la Suisse et presque tous les pays européens. | |
L’UNES n’est pas sûre de la pertinence d’une adhésion à l’International Union of Students (IUS), fondée une année plus tôt : en juin 1947, les sections approuvent une adhésions sous condition. Dès le mois d’août, l’UNES décide cependant de se retirer à nouveau de l’IUS, quand la force de l’influence des organisations estudiantines communistes au sein de l’IUS est devenue claire. | |
Pour la première fois depuis la vice-présidente fondatrice Roséda, une femme est élue au Comité exécutif par l’Assemblée générale, en novembre 1948 : Charlotte Kissling, étudiante en droit, devient actuaire. Deux femmes sont également élues au Comité étendu lors de cette réunion, notamment en tant que responsables du bureau d’aide aux étudiants et du service de presse. Ce n’est pas une nouvelle pour le service de presse, une étudiante ayant déjà été élue à cette fonction en 1946 et en 1947. Il faudra encore se patienter quelques années avant qu’une femme soit à la (seule) tête de l’UNES : en 1986, Barbara Schulz, étudiante à l’EPFZ, sera la présidente. | |
L’UNES transfert sa Centrale des thèses à l’université de Fribourg. La Centrale suisse des thèses à pour but de faire une liste complète de toutes les thèses suisses, afin que la même thématique ne soit pas choisie deux fois. | |
Le 17 juin 1950, l’UNES dépose sa motion pour les bourse et les prêts d’études pour les étudiant·e·s des hautes écoles et des écoles du secondaire supérieur. Elle se fonde sur le constat que le nombre de bourses accordées ne suit pas le nombre croissant d’étudiant·e·s et l’augmentation du coût de la vie. Il est proposé de mettre à disposition 1,2 million de francs pour les bourses d’études chaque année. Les étudiant·e·s eux- et elles-mêmes devraient verser 7 CHF par semestre au fonds national des bourses d’études. | |
Comme décidé par l’UNES l’année précédente, les associations estudiantines recommencent à créer leurs propres points de vente de livres pour étudiant·e·s après l’échec des contrats avec l’association des libraires au sujet de la réduction étudiante. Il s’agit d’un conflit permanent qui a commencé avant la création de l’UNES et qui va se poursuivre jusque dans les années 1970. Souvenirs de sections : Quelques étudiant·e·s s’introduisent dans les locaux de la rédaction du journal officiel de l’association générale des étudiant·e·s de Genève et impriment leur propre numéro pour empêcher la publication des articles planifiés par les étudiant·e·s communistes. En Suisse alémanique, la publication de tels articles aurait simplement été impensable. |
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Depuis quelques années, les organisations estudiantines occidentales, dont l’UNES, se réunissent régulièrement pour leurs propres conférences (International Student Conference, ISC). Désormais, l’ISC disposera également de son propre secrétariat. À la fin des années 60, l’ISC coule, après que le financement par la CIA américaine ait été découvert. | |
Le premier numéro de la presse universitaire romande sort. Il s’agit d’un journal commun des sections romandes de l’UNES pensée pour remplacer les publications individuelles de chaque association. |
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Du 20 au 23 octobre 1954, l’UNES acceuille la 5ème conférence internationale du tourisme étudiant (Travel Conference, TC). Plus de 70 délégué·e·s de 17 pays se réunissent au Zunfthaus zum Rüden à Zurich. Les sujets abordés sont entre autres les vols transatlantiques pour étudiant·e·s, une assurance étudiante internationale, les cartes étudiantes internationales délivrées par la TC depuis 1954 ainsi que l’approbation d’une liste d›« auberges étudiantes » (élaborée par l’UNES). | |
Deux responsables de l’UNES, dont le président, se rendent à Prague pour la International Union of Students (IUS), dominée par les communistes, ce qui provoque un scandale médiatique. L’UNES prend ses distances, le voyage n’aurait pas été discuté. | |
Après la répression du soulèvement hongrois, l’UNES et ses membres organisent de vastes actions de secours, notamment pour aider les étudiant·e·s réfugié·e·s. | |
L’UNES se prononce non seulement contre la répression par les gouvernements communistes, mais aussi contre celle par les dictatures de droite et les puissances coloniales européennes. Ainsi, elle se solidarise avec les étudiant·e·s sud-africain·e·s qui rejettent la « ségrégation raciale » du régime de l’apartheid et exprime sa sympathie à l’Union générale des étudiants musulmans d’Algérie après que la police française a arrêté son secrétaire général Mohammed Khemisty sans donner des raisons. | |
Les années 50 et 60 sont marquées par un conflit permanent entre la Suisse alémanique et la Suisse romande, les sections romandes ayant toujours eu quelques années d’avance sur les sections alémanques sur le « chemin vers la gauche ». | |
L’Assemblée des délégué·e·s assouplit un peu la neutralité de l’UNES : les representant·e·s de l’UNES à la Conférence internationale des étudiants (pro-occidentale) peuvent désormais aussi intervenir dans des « débats polituqes ». Toutefois, les délegations sont toujours tenues de toute résoluation à « caractère politique ». Souvenirs de sections : L’AGEPoly, association des étudiant·e·s de l’EPFL (à l’époque encore EPUL) adhère à l’UNES. |
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À l’Assemblée des délégué·e·s de Lugano, la division de l’UNES entre la Suisse alémanique et la Suisse romande peut être évitée grâce à un compromis global. L’élément le plus important : le siège de l’Union sera transféré à Berne. | |
Le congrès annuel de l’UNES adopte à l’unanimité une résolution sur l’orientation générale de la politique internationale de l’union : L’UNES « reconnaît le bien-fondé des luttes pour l’indépendance nationale et la libération économique […] Cette affirmation […] implique une condamnation du totalitarisme sous toutes ses formes, dont le communisme international, le fascisme et le colonialisme sont des manifestations évidentes, et de l’exploitation de peuples par d’autres puissances. » | |
Création du Service Suisse du Tourisme pour Etudiants (SSTE) en tant que coopérative indépendante de l’UNES et de plusieurs autres associations d’étudiant·e·s. Le SSTE organise des voyages pour les étudiant·e·s, une tâche auparavant assurée par l’Office des affaires étrangères de l’UNES. Souvenirs de sections : L’Action syndicale universitaire (ASU) prend le contrôle de l’AGE Genève. Le « syndicalisme étudiant » considère les étudiant·e·s comme des travailleurs·euses et revendique une orientation syndicaliste de la politique estudiantine. À partir de 1967, l’ASU se retire de l’AGE et se montre de plus en plus critique à l’égard de la politique estudiantine institutionnelle. |
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L’UNES abandonne son boycott de l’International Union of Students (IUS) communiste. Au lieu de cela, l’Assemblée générale charge le comité exécutif de l’UNES de veiller à ce que les représentant·e·s de l’UNES participent aux événements de l’IUS en tant qu’observateur·trice·s. | |
À l’occasion de l’Exposition nationale de 1964, l’UNES publie une brochure intitulée Les étudiants, l’université, leur avenir. Elle y affirme qu’un développement massif des hautes écoles est un impératif économique. Les hautes écoles doivent pour cela se démocratiser et s’ouvrir à d’autres cercles. Les femmes constituaient la plus importante réserve d’intelligence et d’énergie inexploitée. Dans son avant-propos, le Conseiller fédéral Tschudi (lui-même ancien fonctionnaire étudiant) fait l’éloge de « l’esprit du travail de développement positif » qui caractérise cette brochure. Souvenirs de sections : L’association estudiantine de Bâle organise un piqué-nique de protestation pour la construction d’une cantine – de nouvelles formes d’action politique s’installent peu à peu. |
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L’UNES organise la 1ère semaine du théâtre étudiant à St-Gall : les compagnies de théâtre des étudiant·e·s des universités de St-Gall, de Fribourg, de Zurich, de Lausanne, de Bâle, de Genève et de Berne représentent de diverses pièces. Souvenirs de sections : Près de 2000 étudiant·e·s manifestent à Fribourg pour une nouvelle cafétéria, plus d’espaces de vie et contre la « passivité sur les questions de politique universitaire » générale du gouvernement cantonal. Cependant, l’association des étudiant·e·s de Fribourg souligne que l’action n’est pas dirigée contre le « caractère catholique » de leur université. |
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L’UNES demande à la Confédération une aide immédiate de 100 millions de francs pour les hautes écoles. L’appel s’inscrit dans le contexte du « développement du système de formation » des années 60, alors que le nombre d’étudiant·e·s augmente fortement et les universités s’ouvrent à une classe moyenne plus vaste. | |
Le mandat au comité exécutif de l’UNES n’est plus un engagement purement bénévole. Conformément à la décision de l’assemblée générale de l’UNES, les membres du comité à temps plein sont désormais rémunéré·e·s à hauteur de 900 CHF par mois, les membres du comité à temps partiel à hauteur de 300 CHF par mois. Aujourd’hui ce seraient respectivement 2920 et 973 francs, corrigés de l’inflation (indice 2019). Cette réforme est financée par un doublement des cotisations des sections membres. Souvenirs de sections : L’association des étudiant·e·s de l’Université de Zurich (SUZ) est en difficulté suite au doublement des cotisations de l’UNES – et le refus des étudiant·e·s zurichois·e·s, en votation générale, d’augmenter les contributions semestrielles pour cela. |
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En janvier 1968, l’UNES organise un séminare sur la démocratisation des études. Des représentant·e·s des hautes écoles, des partis politiques, de l’industrie, des autorities ainsi que des sociologues et des pédagogues discutent de la question centrale : pourquoi est-ce que les personnes des couches économiquement faibles sont sous-représentées dans les hautes écoles et comment est-ce que l’on peut améliorer cet état ? Souvenirs de sections : Lors d’une consultation de la base en mai 1968, les étudiant·e·s de l’Université de Zurich se prononcent clairement en faveur d’un maintien de la SUZ dans l’UNES (1113 voix pour, 193 contre). |
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En juin 1969, le peuple suisse se prononce sur la nouvelle Loi sur les EPF, contre laquelle l’UNES et le VSETH, l’association des étudiant·e·s de l’EPFZ, ont lancé un référendum l’anné précédente : le référendum remporte et la nouvelle Loi sur les EPF est rejetée. La raison de ce référendum est que la loi ne prévoit pas la participation estudiantine. Souvenirs de sections : Sous l’influence anarcho-syndicaliste, les associations générales d’étudiant·e·s de Genève et de Lausanne décident de se dissoudre. L’association neuchâteloise FEN, quant à elle, quitte l’UNES. Pendant plus qu’une décennie, seules l’AGEPOLY (EPFL) et l’AGEF (Friboug) bilingue représenteront les étudiant·e·s romand·e·s au sein de l’UNES. |
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En collaboration avec l’Association suisse pour l’orientation universitaire, l’UNES publie la première édition du feuillet informatif Guide des études en Suisse. Il donne un aperçu des différentes hautes écoles et des programmes d’études. | |
Deux représentans de l’UNES s’introduisent dans la salle où se tient la conférence nationale des recteurs d’université qui débat à huis clos des problèmes tel que le numerus clausus ou le nombre optimal d’étudiant·e·s. Le comité de l’UNES explique son geste en déclarant notamment que « les recteurs ne sont pas habilités à prendre des décisions qui toucheront principalement les classes ouvrière et moyenne et qui-seront prises en fonctions des besoins de l’industrie privée ». Souvenirs de sections : La gauche, dominée par la POB (POCH) communiste, détient la majorité au parlement estudiantin de Bâle. Avant, les majorités dans le législatif étaient peu claires, bien que il y ait déjà eu des exécutifs gauchistes à partir de 1969. En même temps, les étudiant·e·s bâlois·e·s votent, lors d’une consultation de la base, pour que leur organisation reste « politiquement neutre ». |
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L’UNES dépose, en mai 1972, sa première initiative sur les bourses d’études. Elle revendique des subsides intépendants des parents et remboursables, d’après le modèle lausannois. Souvenirs de sections : Pour la première fois, la SUB de Berne a également un Comité exécutif explicitement de gauche et marxiste. Dans le programme officiel du Comité exécutif, il est dit que « l’action pratique doit maintenant résulter de la révélation théorique de la nécessité de l’établissement du socialisme pour la libération de l’humain […] » |
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L’association des étudiant·e·s de l’Université de St-Gall, qui est restée conservatrice, sort de l’UNES, devenue clairement de gauche. La cause immédiate est une révision des Statuts de l’UNES. | |
Le comité d’initiative retire, en juin 1974, la première initiative sur les bourses d’études. L’Assemblée des délégué·e·s de l’UNES avait auparavant voté de justesse contre le retrait, mais la plupart des associations d’étudiant·e·s y étaient favorables. Il n’y a de ce fait pas de votation populaire. Souvenirs de sections : Des escalations ont lieu partout. L’association des étudiant·e·s de Bâle est dissoute suite à une décision juridique. A Berne, le président de la SUB est renvoyé de l’université suite à une manifestation illégale. Le président du VSETH avait déjà été renvoyé en 1971. |
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La Confédération mène des consultations sur un projet de révision à grande échelle de la législation sur l’éducation. Les prises de position de l’UNES se fondent sur cinq objectifs : 1) la prise en compte de l’interaction des différents éléments du système éducatif, 2) des réformes structurelles démocratiques profondes, 3) un développement quantitatif de l’enseignement supérieur, 4) l’abolition du fédéralisme éducatif, 5) la participation du public, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des universités, à la planification, au développement et à l’administration des universités. | |
À l’occasion de l’anniversaire de la libération de l’Europe du fascisme, les associations d’étudiant·e·s en Europe organisent une journée de solidarité avec les étudiant·e·s chilien·ne·s. L’UNES et ses sections attirent également l’attention sur la répression massive dont souffrent les étudiant·e·s et les hautes écoles de ce pays d’Amérique du Sud depuis le coup d’État militaire d’Augusto Pinochet. Souvenirs de sections : Un numéro du magazine étudiant fribourgeois spectrum sur la « répression sexuelle » scandalise jusqu’au Conseil d’Etat. L’existence de l’association générale des étudiant·e·s de Fribourg (AGEF) est en danger, mais finalement, seuls les fonds pour le spectrum sont temporairement supprimés. |
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Pendant une semaine, L’UNES et les Vereinigte Deutsche Studentenschaften, l’association faîtière des étudiant·e·s d’Allemange de l’Ouest, organisent des manifestations dans plusieurs villes suisses contre l’interdiction en République fédérale d’Allemagne d’employer des «radicaux de gauche» dans les fonctions publiques. Elle critique également des efforts similaires mis en place en Suisse. Souvenirs de sections : Le Conseil d’État zurichois dissout l’association des étudiant·e·s de l’Université de Zurich (SUZ). En arrière-plan : un télégramme dans lequel la SUZ félicitait l’association estudiantine nord-vietnamienne à l’occasion de la prise de Saigon en 1975. L’UNES perd ainsi sa section traditionnellement la plus forte. L’organisation Association des étudiant·e·s de l’Université de Zurich (VSU; avec adhésion volontaire), fondée l’année suivante, ne constitue pas une vraie alternative. |
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Après une grève, l’UNES et ses membres cèdent la majorité du Service Suisse du Tourisme pour Etudiants (SSTE) à ses employé·e·s. Cela fait du SSTE la plus grande entreprise autogérée de Suisse. En 1998, la SSTE est privatisée et la majorité des actions est transférée à STA Travel. | |
L’UNES et l’Association des étudiants en médicine de Suisse critiquent le projet de la Confédération de révision des dispositions réglant les examens en médicine. À leur avis, le projet néglige la médicine générale. Le Conseil fédéral aurait manqué de répondre à la question « de quel·le·s médecins avons-nous besoin ? » | |
L’UNES organise un séminaire exhaustif sur la réforme des études. L’orientation à court terme de la politique actuelle en matière d’enseignement supérieur, la subordination de l’éducation aux intérêts économiques et la spécialisation extrême de la science actuelle sont critiquées. L’Union demande un contrôle démocratique plus large de la science, la renonciation à la sélection dans les études ainsi que davantage de travail en groupe indépendant et orienté vers des projets, par exemple par le biais de tutorats. Souvenir des sections: À Berne, quelques jeunes officiers, se présentant sous le nom de Wehrhafte Berner Studenten (étudiants bernois vaillants), tentent de prendre le contrôle de la SUB. Ils échouent de façon spectaculaire : avec un taux de participation de plus de 40%, la gauche alternative remporte une victoire écrasante – la ville fédérale devient définitivement le fief de la gauche étudiante. |
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L’UNES fait partie du comité de l’initiative populaire « pour une formation professionnelle et un recyclage garantis », qui est soutenue principalement par le Parti Soialiste Ouvrier trotskyste. L’initiative demande un « droit à une formation professionnelle de qualité ». Des ateliers d’apprentissage publics devraient offrir une formation professionnelle de trois ans à tou·te·s les jeunes qui n’ont pas trouvé d’apprentissage. Cependant, lors de la campagne de votation en 1986, l’UNES se déclarera remarquablement être « dans l’incapacité de soutenir l’initiative ». L’initiative sera rejetée le 28 septembre 1986 par plus de 80% de voix. | |
Publication du dernier numéro de das konzept, un projet commun de l’UNES et des deux associations d’étudiant·e·s zurichoises, fondé en 1972. De Konzept émerge la WOZ, un journal de gauche connu, qui n’a cependant plus rien à voir avec l’UNES. Souvenir de sections : Fondation de la Fédération des associations d’étudiant·e·s (FAE); l’Université Lausanne a de nouveau une association d’étudiant·e·s. |
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L’UNES adhère en tant que membre à part entière au West European Student Information Bureau (WESIB), fondé l’année précédente. Le WESIB est devenue l’actuelle European Students Union (ESU). |
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Depuis le début de l’année, Martin Schwander occupe le nouveau poste de secrétaire général de l’UNES. L’élection de ce membre du Parti du travail et ancien employé de l’agence de presse soviétique Novosti suscite de vives critiques de la part des étudiant·e·s conservateurs·trices et des milieux anticommunistes. Une annonce paraît dans divers journaux, affirmant notamment qu’avec la création du Secrétariat général, l’UNES aurait été « remaniée sur le modèle des partis communistes ». Le tribunal fédéral interdit à l’association des étudiant·e·s de l’Université de St-Gall d’adhérer à la Fédération des organisations d’étudiants libéraux suisses. La Fédération et l’Association faîtière des associations estudiantines suisses (AFOES), qui sont étroitement liées, sont une tentative des sociétés d’étudiants et de certaines organisations estudiantines conservatrices de fonder une association concurrente à l’UNES « gauchiste ». L’association fribourgeoise AGEF a également envisagé d’adhérer – dans son cas dans le sens d’une double adhésion « politiquement équilibrée » à l’UNES et à l’AFOES. |
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Victoire dans les urnes : lors d’une votation populaire en mars 1985, les électeurs·trices s’opposent de justesse à la supression des subventions fédérales aux bourses d’études cantonales. L’UNES, en collaboration avec d’autres associations de jeunesses et des partis de jeunes, s’est engagée contre cette suppression des suvbentions fédérales aux bourses d’études et a déjà annoncé un référendum dans le cas où cette nouvelle loi aurait été acceptée. Souvenirs de sections : Le canton de Berne interdit temporairement à la SUB, l’association des étudiant·e·s de l’Université de Berne, de payer sa cotisation à l’UNES, prétextant un manqué de base légale relative. |
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L’UNES publie un guide de l’autostop. Réalisé en partie avec l’aide des polices locales, la brochure indique les possibilités d’auto-stop dans les villes universitaires suisses et contient d’autres informations utiles pour les personnes souhaitant faire de l’autostop (par exemple, les adresses des auberges de jeunesse). | |
Début 1987, l’UNES dépose une pétition pour maintenir l’abonnement ferroviaire à prix réduit pour les étudiant·e·s âgé·e·s de plus de 25 ans. Cette pétition est destinée à soutenir des interventions parlementaires de deux Conseillers nationaux. | |
L’UNES présente un concept délibéremment utopique pour un système d’éducation émancipateur, des crèches à l’éducation des adultes. Il est basé sur le principe de la perméabilité et de la renonciation à la sélection. | |
Après le massacre de la place Tiananmen, la répression violente du mouvement démocratique estudiantin chinois, l’UNES lance une pétition et organise une « marche funèbre ». | |
L’UNES organise, en novembre 1990, une semaine d’action pour plus de logements abordables pour les étudiant·e·s. Dans ce cadre, une pétition circule qui demande 4’400 logements en plus pour les étudiant·e·s. Pour clôturer sa semaine d’action, la pétition est déposée avec 10’000 signatures, et 500 briques sont envoyées comme symbole du manqué de logements, au chef du Départment fédéral de l’intérieur. | |
Après avoir changé le nom en Union nationale des étudiantEs de Suisse l’année précédente, une sessions des femmes des déléguées* est instaurée. Elle a pour but de rendre visible la catégorie genre au sein de l’UNES. Penant la session, il s’agit d’échanger des expériences sur des sujets spécifiques, de s’encourager mutuellement ou de planifier des actions. De plus, il existe un groupe de travail femmes depuis un moment déjà. | |
Une nouvelle loi sur les EPF entre en vigeur. La participation des étudiant·e·s est nettement diminuée. Le référendum lancé conjointement par l’UNES, le VSETH et la Société des Étudiants Suisses (SES), une faîtière des sociétés d’étudiants, n’a pas recueilli suffisamment de signatures – contrairement à ce qui s’est passé en 1968/69. Souvenir de sections : Depuis le milieu des années 1980, des conflits massifs entre des étudiant·e·s de gauche et de droite ont lieu au sein de l’AGEF à Fribourg. Les élections au conseil des étudiant·e·s sont annulées en raison de diverses irrégularités (de la part de divers groupes) – l’AGEF est sans parlement pendant des mois. Le 25 novembre 1992, finalement, une assemblée générale de l’AGEF décide d’une réorganisation complète. Désormais, elle se base sur des «fachschaften » (associations des étudiant·e·s des différentes domaines d’études). |
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La deuxième initiative sur les bourses d’études de l’UNES, lancée en 1991, échoue par manqué de signatures. |
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L’UNES lutte contre diverses réformes néolibérales. Le 12 février 1994, soutenue par d’autres organisations de jeunesse et des syndicats, elle organise une manifestation sous le slogan « pour le droit d’apprendre et de travailler ». La manifestation donne lieu à une plateforme qui s’oppose, entres autres, à la révision de la loi sur l’assurance-chômage. Le 30 novembre 1994, une « journée nationale de l’éducation » suit, dirigée principalement contre le numerus clausus. En décembre, enfin, l’UNES quitte la Conférence suisse des hautes écoles (CSHE) pour protester contre l’introduction du numerus clausus. |
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Le groupe de travail solidarité de la UNES organise une campagne sur l’Algérie. Il y a une exposition itinérante, des événements des différentes sections et la brochure Algérie : à la recherche d’un dialogue perdu. Avec l’aide des Algérien·en·s qui ont fui les deux parties en guerre civile, l’UNES souahite présenter une image plus adéquate par rapport aux « informations effroyablement partiales des médias réguliers ». |
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L’UNES aborde le thème des études avec handicap : d’une part avec le bulletin Étudier avec un handicap en Suisse, d’autre part avec une exposition dans différentes universités, qui est accompagnée d’une pétition demandant la création d’un conseil pour les étudiant·e·s handicapé·e·s dans toutes les universités et les EPF. Souvenirs de sections : Fondation de la skuba, la coorporation des étudiant·e·s de l’Université de Bâle. L’Université de Bâle possède ainsi à nouveau une association d’étudiant·e·s de droit public, qui est aussi membre de l’UNES. |
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L’UNES organise, en collaboration avec l’organisation faîtière européenne des étudiant·e·s, un colloque sur les études féminines en Europe. Deux ans plus tard, en 1999, l’UNES publie un manuel intitulé En savoir plus sur les études genres. Souvenirs de sections : À l’Université de Lausanne, les étudiant·e·s font grève contre des mesures d’austérité. |
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Avec des sections et quelques autres associations étudiantes, l’UNES organise une « semaine d’action contre la dégradation des conditions d’étude » en janvier. En conlusion de la semaine, l’UNES présente sa résolution sur le sujet: elle y rejette l’augmentation des taxes d’études, une limitation de la durée des études et le numerus clausus. De plus, elle critique la nouvelle loi sur l’aide aux universités (en vigueur de 2000 à la fin de 2014), qui verrait la Confédération verser plus de financement aux projets plutôt que les soutiens directs. Souvenirs de sections : Le VSETH, l’association des étudiant·e·s de l’EPFZ, quitte l’UNES après presque 80 années d’affiliation. La décision serrée des membres du VSETH est prise à 00h30 dans « une ambiance tendue et apparemment alcoolisée ». Cette sortie est justifiée par des différences idéologiques. |
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Le 19 juin 1999, des représentant·e·s de 29 pays européens, dont le secrétaire d’État suisse Charles Kleiber, signent une déclaration commune dans l’Aula Magna de l’université de Bologne. Afin de créer «un espace européen de l’enseignement supérieur», le système d’études en deux cycles (bachelor, master) et le système de crédits ECTS sont introduits. Conférence de Bologne. L’UNES s’oppose par la suite à la réforme de Bologne. L’idée d’une coopération et coördination internationale, en revanche, lui semble utile en dehors de ladite réforme. |
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L’ UNES prend position sur les « nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) ». Elle propose la formule magique « completer et non pas remplacer ». Il ne serait pas question que les NTIC deviennent des matières obligatoires. L’UNES rejette d’autant plus la création de cursus ou d’universités uniquement à distance. D’autre part, les NTIC offrirait des opportunités aux étudiant·e·s handicapé·e·s, chargé·e·s de famille, ou au bénéfice d’un emploi. Pour cette raison, l’UNES demande que les cours obligatoires de chaque cursus soient disponibles de façon virtuelle en complément de l’enseignement traditionnel. | |
L’UNES organise une pétition qui demande une adhésion la plus rapide possible de la Suisse au programme Erasmus de l’Union européenne. Ainsi, l’UNES vise à simplifier et à améliorer la mobilité des étudiant·e·s en Europe. La pétition est remise au conseiller fédéral Deiss en juin 2001 avec plus de 4500 signatures. | |
L’UNES bloque la séance de la Conférence universitaire suisse (CUS) du 4 avril 2002 sur les directives de Bologne et assure ainsi le master comme diplôme ordinaire de fin d’études. Souvenirs de non-sections : Les associations d’étudiant·e·s de l’Université de St-Gall et des deux EPF fondent l’Association des étudiants des hautes écoles suisses (AES) en tant qu’organisation concurrente « moins à gauche » que l’UNES. |
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Entre novembre 2002 et mars 2003, l’UNES pésente une exposition informative sur l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) dans différentes hautes écoles. L’AGCS réglemente le commerce international des services et vise à libéraliser davantage dans ce domaine, un projet contre lequel l’UNES se positionne. Avec l’exposition itinérante, l’UNES a pour but de présenter aux étudiant·e·s l’impact de l’AGCS dans le domaine de la formation et d’étayer sa position peu favorable à l’AGCS. |
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L’UNES recommande le non à la réforme de la péréquation financière et de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons (RPT). Les arguments contre cette mesure sont que les contributions fédérales aux bourses cantonales ne dépendent plus du montant réel, mais sont versées sous forme de montant forfaitaire. En outré, les contributions fédérales diminueront également en termes de montant. La RPT est néanmoins acceptée lors de la votation de novembre 2004. | |
L’association des étudiant·e·s de la Haute école spécialisée Bernoise (VSBFH) adhère à l’UNES en tant que deuxième association d’une HES. La prémière était l’association des étudiant·e·s de la HES de Zurich. | |
En janvier 2006, le rapport de l’Office fédéral de la statistique (OFS) sur la situation sociale des étudiant·e·s est présenté. Pendant des années, l’UNES a fait du lobbying pour une nouvelle enquête sociale auprès des étudiant·e·s. Notons que la collaboration entre l’OFS et l’UNES est de longue durée : dans le années 50 déjà, l’OFS a ajouté à son l’enquête auprès des étudiant·e·s un questionnaire élaboré par l’UNES destiné aux étudiant·e·s qui exerçaient une activité rémunerée ou qui profitaient d’une bourse d’études. | |
Des représentant·e·s de l’UNES troublent le discours du Chancelier autrichien Alfred Gusenbauer en février 2007 à l’EPFZ. La raison : contrairement à ses promesses, Gusenbauer n’a pas supprimé les taxes d’études en Autriche. | |
Lors de l’Assemblée des Délégué·e·s en octobre, l’AGEPoly et le VSETH rejoignent à nouveau l’UNES. Juste après, le 10 novembre, l’Association des étudiants des hautes écoles suisses (AES) est dissoute et l’UNES redevient ainsi la seule représentation estudiantine suisse. | |
Dans plusieurs universités de Suisse alémanique, des étudiant·e·s occupent des auditoires pour protester contre la marchandisation des études et les conséquences des réformes de Bologne. La plupart des actions sont organisées indépendamment des organisations officielles d’étudiant·e·s. | |
L’UNES lance, en 2010, sa troisième initiative populaire fédérale sur les bourses d’études, après celles 1970 et 1991. Le but de cette initiative est d’harmoniser les 26 systèmes cantonaux de bourses d’études, afin de régler les importantes différences cantonales dans l’octroi des bourses d’études. | |
Le Grand Conseil zurichois approuve la réintroduction d’une association estudiantine constituée. L’année suivante, le VSUZH est fondé. Après 35 ans, il y a donc à nouveau une corporation de droit public à Zurich. L’UNES a activement soutenu le processus de fondation depuis le début. | |
Le 20 janvier 2012, l’UNES dépose l’initiative sur les bourses d’études avec plus de 117’000 signatures. |
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Entre 2013 et 2016, l’UNES réalise le projet Mise en place et développement structurel de la participation étudiante dans les hautes écoles spécialisées suisses. Le projet vise à promouvoir la participation des étudiant·e·s dans les sept hautes écoles spécialisées publiques. Dans le cadre du projet, les standards de participation dans les hautes écoles spécialisées seront notamment discutés et finalement publiés dans une brochure, en été 2015. |
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Après l’adoption de l’initiative contre l’immigration de masse le 9 février 2014, la Suisse est exclue par l’Union européenne du programme européen de mobilité Erasmus+ et du programme européen de recherche Horizon 2020. En signe de protestation, les étudiant·e·s enterrent symboliquement Erasmus et Horizon 2020 le 20 février 2014 sur la place Fédérale. |
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Le 14 juin 2015, l’initiative sur les bourses d’études est soumise au vote populaire. Le peuple et les cantons la rejettent, ce qui signifie que le contre-projet indirect du Parlement entrera en vigueur. Ce contre-projet encourage l’harmonisation des systèmes cantonaux de bourses d’études, dans la mesure où seuls les cantons qui appliquent certaines normes du concordat intercantonal sur les bourses d’études recevront des fonds fédéraux pour les bourses d’études. Souvenirs de sections : Au milieu des années 2010, surtout après le rejet de l’initiative sur les bourses d’études, diverses sections discutent d’une sortie de l’UNES. Les efforts sont principalement déployés par des étudiant·e·s de droite ou apolitiques. Les étudiant·e·s des universités de Bâle (skuba) et de Lausanne (FAE) se prononcent par référendum en faveur d’un maintien dans l’UNES. L’AGEPoly et l’organisation étudiante de l’Université de Lucerne (SOL) quittent cependant l’Union sans référendum, la SOL revenant à la UNES en 2019. La situation au sein de l’AGEF est particulière : le sortie de l’UNES y est décidé par la commission de recours interne de l’AGEF (en raison d’une interprétation juridiquement intenable des décisions antérieures du conseil des étudiant·e·s). |
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En collaboration avec la Fédération Suisse d’Organisations Étudiantes pour un Développement Durable (FDD), l’UNES publie, le 7 mars, les revendications pour plus de durabilité dans les hautes écoles. Les exigences vont de la durabilité dans l’enseignement et la recherche à la promotion de projets d’étudiant·e·s sur la durabilité et la gestion des hautes écoles. Ce dernier concerne, entre autres, les investissements et les partenariats des hautes écoles, un sujet sur lequel l’UNES, avec la FDD et fossil-free, s’engage à investir dans des projets écologiques et éthiques. |
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Au début de l’année, la Suisse est de nouveau pleinement associée au programme de recherche européen Horizon 2020. Afin de promouvoir également la pleine adhésion au programme de mobilité Erasmus+, l’UNES organise une journée d’action le 11 avril 2017. Diverses sections organisent des activités dans leurs hautes écoles pour informer les étudiant·e·s et les autres membres des hautes écoles sur la situation d’Erasmus+ et ses avantages. En même temps, l’UNES et d’autres associations de jeunesse lancent une pétition pour la pleine adhésion à Erasmus+. Une autre pétition ayant le même but suivra en 2020. |
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Le projet Perspectives-études de l’UNES, qui travaille depuis fin 2015 pour que les étudiant·e·s réfugié·e·s soient admis·e·s dans l’enseignement supérieur, lance en février 2018 le site d’information perspektiven-studium.ch. Le site s’adresse aux réfugié·e·s qui souhaitent commencer ou poursuivre leurs études en Suisse, ainsi qu’aux personnes qui soutiennent les réfugié·e·s dans leur cheminement vers les hautes écoles. Il fournit des informations sur les différentes hautes écoles, les admissions et les projets de mentoring locaux. | |
Lors de l’Assemblée des délégué·e·s de printemps, l’Association des Organisations Estudiantines des Hautes Ecoles Pédagogiques Suisse (AOEHEPS) adhère à l’UNES au 1er juillet 2019. Les trois types de hautes écoles sont ainsi représentés à l’UNES. | |
L’UNES fête son centenaire. La plupart des événements prévus doivent être annulés en raison de la pandémie de Covid 19. | |
Cette chronique a été élaborée par Julian Marbach et Gabriela Lüthi dans le cadre du centenaire. Les sources utilisées se trouvent ici. |